Pour tout savoir sur Corcelles-les-Monts et son environnement, nous vous conseillons l'excellent ouvrage réalisé par l'association culturelle "Les Arts aux Soleil" et nommé "Le Mont Afrique - Corcelles-les-Monts - Flavignerot".
Cet ouvrage est disponible en mairie.
Etymologie : Corcelles-les-Monts vient d’un mot latin qui veut dire « petit domaine ».
C’est « Curcellae » au sixième siècle, « Curcellensis » en 828, Corcelles-le-Mont en 1610, puis Corcelles-au-Mont et enfin Corcelles-les-Monts.
Les limites du territoire de la commune sont officiellement fixées en 1811.
Le cadastre recense 108 lieux-dits : le coteau chaud de Biaune, le Montrecul, la Corvée, Derrière les Jardins, etc...
Histoire : Elle commence au néolithique (-6000 à – 2000 avant J.C) ; le plateau du Mont- Afrique avec ses pentes abruptes offre un site où on peut facilement se protéger en fermant le seul accès possible ; deux remparts forment un éperon barré à la pointe sud du plateau ; le relief en garde des traces visibles. Ce site a probablement été réinvesti à l’époque gallo-romaine de façon irrégulière pendant les invasions barbares.
Il y a 2000 ans, l’occupation du site de Corcelles est attestée par la présence de villas gallo-romaines dont les fouilles réalisées au 19ème et 20ème siècles ont donné nombre d’objets conservés au musée Archéologique de Dijon.On sait aussi par les pièces de monnaies (potins) trouvés que Corcelles faisait partie du territoire de la tribu gauloise des Lingons.
Au Moyen-Age, Corcelles est un fief de l’ancienne Abbaye St-Bénigne de Dijon. L’autorité de l’Abbé est attestée dès le 12ème siècle. Les archives départementales gardent des parchemins (affouages, ventes, donations, impôts, décisions de justice, …) qui nous renseignent sur la vie des habitants de cette époque. En 1365 un dénombrement recense 18 feux. Ils sont 50 en 1770.
Sous la révolution, la Convention, qui a besoin d’argent fait confisquer les ornements, les objets de culte et la grille du choeur de l’église. Le curé de Corcelles, Pierre Balland, prêtera serment à la Convention en 1791.
C’est dans les années 1840 que le conseil municipal fait construire l’église actuelle du village, un presbytère, une maison commune et une école rue du Camp de César. L’ancienne église, en haut de Corcelles, à côté du cimetière des Escragnottes, menaçait ruine. Une nouvelle mairie est construite rue Eiffel en ...
L’alimentation en eau du village a été longtemps problématique malgré les sources du Mont-Afrique. Adductions, fontaines, lavoirs, font l’objet de travaux en 1813, 1854, 1868, 1929. Ce n’est qu’en 1972 que les maisons des particuliers sont raccordées au réseau d’eau potable.
La première ligne téléphonique est installée en 1910 et l’électrification du village commence en 1930.
En 1925 est inauguré un très puissant phare pour guider les avions. L’invention des radars le rendra inutile : il sera détruit au début des années 1960. Les relais hertziens en 1956 (petite tour) puis 1976 (grande tour) sont installés sur le territoire de Flavignerot.
Pendant la guerre de 1870, les prussiens occupent Dijon, les habitants de Corcelles sont mis à contribution pour héberger l’occupant et doivent répondre aux réquisitions de bétail, foin et céréales, stères de bois, pièces de vins, ... (Corcelles est un village agricole de cultures céréalières et de la vigne et d’élevage). En 1914-1918, c’est l’armée française dont il faut assurer le cantonnement et le ravitaillement.
Après le conflit de 1870, la France crée un système défensif qui passe par la place militaire de Dijon. Il est composé de forts qui se protègent mutuellement. Sur le Mont-Afrique sont construits en 1878-1879 une redoute (où se situe aujourd’hui la brigade cynophile de la police) et quatre batteries d’artillerie. Elles sont encore visibles.
Dans la nuit du 26 au 27 août 1930 un bombardier français en exercice, un Farman Super Goliath, s’écrase sur les terres de Corcelles, suite à une avarie. Deux militaires arrivent à sauter en parachutes, les quatre autres sont tués.
Les écoles : Un premier bâtiment pour héberger l’école publique est réalisé en 1847. Une deuxième école, plus grande, sera construite en 1957 et comptera trois classes. La réduction des effectifs conduira à la fermeture de la dernière classe en 2003.
Le bâtiment accueille aujourd’hui la bibliothèque municipale.
Une école de filles, tenue par des religieuses, fonctionnera de 1876 à 1945.
La population du village, stable autour de 400 habitants pendant le 19ème siècle, a plongé au début du 20ème et la chute s’est accentuée après la première guerre mondiale pour atteindre
200 vers 1930. C’est la création de deux lotissements dans les années 1970 qui fera monter la population à 780 en 1990. Elle a baissé depuis pour commencer à remonter suite à la création d'un nouveau lotissement nommé "Derrière les jardins".
Les armoiries
Depuis la fin des années 1980, Corcelles-les-Monts possède ses armoiries.
Composées par la commission départementale d'héraldique et adoptées par le Conseil Municipal, elles sont « de sinople (ndlr : couleur verte) au coq hardi d'or, crêté, barbé, langué et membré de gueules, au chef ondé d'argent ».
La partie supérieure ondée évoque la ligne d'horizon de la chaîne des collines couverte de forêts dont fait partie le mont Afrique. Le coq figure sur une armoirie d'un tableau du XVIIe siècle qu'abrite l'église, mais il peut aussi rappeler que Saint-Pierre est le saint patron du village, comme symboliser de même l'origine du nom de Corcelles, tourné vers le soleil levant, toujours associé au coq qui chante au lever du jour (source "Le Bien Public").